13 mars 1980 : Fusion d’une partie du combustible à la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux
Le 13 mars 1980, à 17h40, une plaque de tôle issue des dispositifs de mesure de pression se décroche et vient obstruer une partie du circuit de refroidissement, au niveau du réacteur A2. La température augmente, entraînant la fusion de deux éléments combustibles situés représentant 20 kg d’uranium fortement radioactif. La hausse brutale de la radioactivité dans le caisson du réacteur entraîne l’arrêt immédiat du réacteur.
Les opérations de remise en état sont particulièrement sensibles, du fait d’un niveau élevé de contamination dans le caisson du réacteur et de la taille imposante de la plaque à dégager. Un robot commandé à distance est envoyé dans les canaux de refroidissement pour récupérer le combustible fondu. Il est également utilisé pour découper la plaque afin que les opérateurs puissent intervenir ensuite.
Avant de rentrer dans le réacteur, les opérateurs s’exercent sur une maquette reconstituée à l’identique afin d’optimiser le temps d’intervention (quelques minutes) pour récupérer la plaque et les débris et nettoyer les résidus radioactifs présents sur les canaux de refroidissement.
Cette opération de nettoyage s’achève en novembre 1980, mais les dégâts dans le réacteur sont importants, conduisant à une indisponibilité du réacteur pendant plus de trois ans et demi, le temps de récupérer les poussières radioactives.
Cet accident a été classé au niveau 4 de l'échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires), qui en compte 7. C'est à ce jour l'accident nucléaire le plus grave jamais répertorié en France.
Sources :
http://www.lepoint.fr/societe/le-jour-ou-la-france-a-frole-le-pire-22-03-2011-1316269_23.php